Si je t’oublie, Jérusalem….

Dieu n’est pas quelque part. Il n’est pas ici plutôt que là, à Jérusalem plutôt qu’ailleurs. Aucun lieu ne le détient. Il n’est la propriété d’aucun pays. Dieu n’a pas de camp. Pourquoi? Parce que Dieu est lié au cœur des hommes, quels qu’ils soient, et à la pureté de l’amour qui anime ce cœur.

Ainsi donc Jérusalem n’est pas un site qu’on pourrait repérer sur la carte du monde. Jérusalem est en nous.

Nous sommes Jérusalem, partout où nous allons, pourvu que nous vivions dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour.

Ainsi tout homme au cœur pur peut-il dire :
« Je veux que ma langue
s’attache à mon palais,
si je perds ton souvenir,
si je n’élève Jérusalem
au sommet de ma joie. »

(Psaume 137, 6)

Aujourd’hui encore, comme toujours, il y a en ce monde une immense cité, une Jérusalem invisible. Or, les citoyens de cette Jérusalem n’ont pas d’autre pièce d’identité à produire que le désintéressement d’un amour qui se confond avec l’amour même que Dieu nous porte. Voilà le message que nous recevons et transmettons joyeusement, nous qui nous rassemblons dans l’Eglise au nom de Jésus Christ.

Car nous entendons le Christ déclarer à qui veut. L’entendre: « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son fils unique: ainsi tout homme qui croit en Lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle » (Jean 3,16).

Ainsi, dans la Jérusalem de notre foi, nous sommes assurés de rejoindre l’amour qui est Dieu même et, en même temps, l’amour sans armes, paisible et pacifiant, qui fait le bonheur de tout cœur humain. Il est simplement vital pour chacun de nous de nous rappeler les uns aux autres cette vérité élémentaire de l’Evangile, surtout en ces jours où nos cœurs sont exposés à la montée des ténèbres.

Oui, nous devons nous le rappeler activement: « Tout homme qui fait le mal déteste la lumière: il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu.  » (Jean 3, 20-21)

Feuille d’informations paroissiales du 30 Mars 2003

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